Les Girouettes à bicyclette
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Toscane Ombrie Marches

2/15/2020

4 Commentaires

 
Ceci n’est pas une injonction à marcher plutôt que pédaler, mais le nom des trois dernières régions que nous avons traversé en Italie. ​
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Florence

On quitte donc la méditérranée à Viareggio. Par la suite on apprendra que s’y déroule le 2e Carnaval (en taille) d’Italie, et le premier dans le coeur des Italiens. Celui de Venise est trop touristique et guindé alors qu’à Viareggio c’est la fiesta! Mince, on est parti trop tôt. Très vite, on traverse Lucques, ville médiévale fortifiée, avec sa cathédrale romane immense! Eh oui, nous arrivons dans le coeur de la Toscane et on ne s’y était pas vraiment préparé. Alors vite, on se replonge dans l’histoire de la renaissance Italienne, on se rappelle les oeuvres et les techniques de Vinci, Botticelli et Michel Ange, on philosophe sur l’usage du pouvoir théorisé par Machiavel… et on arrive enfin à Florence.
Florence qui faisait partie pour nous de ces étapes mythiques, comme Istanbul ou Téhéran. Alors on s’en met plein la vue sous le dôme de la cathédrale de Santa Maria del Fiore, face à la vue panoramique de la Piazzale Michelangelo, et devant les Botticellis de la Galleria degli Uffizi. On se régale des glaces et de pizzas conseillées par Marta, une amie de Tom et Laura qui vit à Florence. Les vacances quoi! ​
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Les vacances quoi!
Mais on peine à trouver nos marques dans cette ville trop démonstrative. Les bâtiments somptueux s'égrènent le long des rues, mais entre deux, l’atmosphère ne nous plait pas. On est nostalgiques de l’authenticité de Gênes. On voit beaucoup de boutiques de marques, de magasins trop chers, et les Italiens qui vont avec. D’ailleurs Marta, Napolitaine d’origine, artiste dans l’âme, nous confie ses difficultés à se faire des amis. La moitié de la population est constituée de touristes (comme nous certes!) et on est qu’en hiver. On se dit que Easy-Jet a dû faire beaucoup de mal à l’atmosphère de toutes ces villes “destination-parfaite-pour-un-WE-en-amoureux”. ​
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Le jeu de la Galleria degli Uffizi : Saurez vous reconnaitre chacune des 7 vertues?

Sud de la Toscane, Ombrie

Sienne nous ravira beaucoup plus. Son heure de gloire a eu lieu plus tôt que Florence, vers 1200-1300 (contre 1400-1500 pour Florence). Ses défaites face à Florence puis la peste noire stopperont net son développement, et son architecture s’est retrouvée figée, un peu comme la vie à Pompéi après l'éruption. On y découvre une vieille ville toute en brique, gothique et très homogène. La place centrale en pente centrée vers le Palazzo Publico est impressionnante et on imagine les chevaux tournant pendant la course du Palio en été. Surtout, les rues sont vivantes, animées par les étudiants. On dit que Sienne et Florence sont clivantes dans le coeur des visiteurs. Nous, nous avons fait notre choix et on regrette de n’y avoir passé qu’une demi journée. ​
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Unicité architecturale a Sienne
Mais il faut avancer. Le sud de la Toscane et l’Ombrie recèlent de trésors (Pienza, Val d’Orcia, Montepulciano, Assise, etc.) et pour le coup on se dit que le vélo n’est peut-être pas le meilleur moyen de les découvrir, ou alors en faisant 20km par jour. Pas grave, l’Italie ce n'est pas très loin de la France, on reviendra. En effet, on fait nos calculs, et nous n’allons pas avoir le temps de découvrir le sud du pays si on veut être à la bonne saison pour la Turquie, l’Iran et l’Asie centrale. On prendra le bateau à Ancône plutôt qu’à Barri comme initialement prévu. Après Assise, on file donc tout droit vers l’Adriatique. ​
Entretemps on rencontre Paolo et Lucia, qui nous prêtent un étage de maison non utilisée depuis un bout de temps pour passer la nuit. Logement spartiate mais chaleureux car ils nous rejoignent pour prendre l’apéro. On peut enfin discuter librement avec des gens de notre âge. Ils sont viticulteurs et musiciens à leurs heures et nous livrent une vision pas très optimiste de l’Italie : le pays géré à part égale par le gouvernement, l’église et la mafia; les salaires faibles comparés au niveau de vie; une musique qui promeut l'appât du gain, la drogue et la mode. Ce discours ne nous a pas surpris, c’est l’impression que nous avions en traversant le pays.
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Marches

Le premier contact avec les Marches est étrange. On traverse des villages vides, des maisons fissurées, voire détruites. En fait, la zone est très sismique et a fait les frais de plusieurs tremblements de terre dans les dernières décennies (lien), dont le dernier important date de 2016. 
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Maisons inutilisables suite au seisme (de 2016?)
Une nuit de camping avec Tom et Laura (la première depuis longtemps!) et nous voilà arrivés au bord de la mer, lieu de notre séparation! Eux continuent vers le sud (cf article “le projet de Laura et Tom”) et nous nous remontons vers Ancône. Ca fait bizarre de les quitter, cela fait un mois que nous voyageons ensemble. C’était comme une coloc, le voyage à vélo rendant toutefois les décisions et compromis plus compliqués. Enfin avec eux la vie est facile quand même, on a pas vu le temps passer.

A Ancône, on caresse le doux espoir de traverser l’Adriatique en stop, sur un cargo ou un voilier. On se laisse un après-midi pour tâter le terrain mais rien. Aucune discussion encourageante, aucun début de piste. On se faisait peu d’illusions mais le jeu nous plaît, on retentera le coup ailleurs. En parlant de jeu, c’est Paula qui se prend au jeu de nous offrir l’hospitalité. Elle est enseignante, traileuse, coach sportive, rebouteuse… elle vit sa vie à 100 à l’heure et à 200%. Elle veut garder son âme d’enfant et adhère à notre démarche de demander l’hospitalité “c’est comme un jeu auquel vous jouez tous les soirs”! C’est vrai qu’en plus d’être plein d’enseignements, c’est très rigolo!

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Dernière nuit à Ancône avant de prendre le Ferry pour l’Albanie. On se dit “on aimerait bien passer notre dernière soirée en Italie en famille à faire des crêpes”. Bingo! On atterri chez Claudia, Paolo et leurs filles, famille soudée et courageuse, qui malgré ses petits revenus fait tout pour que les enfants réussissent et fassent des études, clefs d’une vie plus confortable et plus libre.
4 Commentaires
Jean-François et Nicole GIRE
2/16/2020 09:14:51 am

Sympa votre post.....et oui même dans un pays aussi riche (artistiquement) une grande part du voyage reste la rencontre.... ( réflexion pour alimenter le café philo) . Continuer à en profiter et on attend le prochain post sur l'Albanie 😊
Maintenant les mollets et les cuisses doivent être en traînés. Enjoy.

Réponse
Aurore et Clément
2/19/2020 08:29:13 pm

Ouais et l'Albanie niveau artistique c'est pas top mais niveau Byrek c'est de la bombe! (Vous saurez ce que c'est un Byrek dans le prochain post)

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Cécile
2/17/2020 04:09:41 pm

Beau récit les amis !! Quelle plume ;) (sérieux, très agréable à lire!) Vos sourires font plaisir !! Merci pour le partage !!

Réponse
Aurore et Clément
2/19/2020 08:31:23 pm

Merci Cécile pour tes encouragements! Et merci de lire nos posts, ils ont de l'intérêt que parce que vous les lisez =)

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